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Économie circulaire : l’origine des théories

Les premières théories de l’économie circulaire remontent aux années 1970, en réponse aux crises énergétiques et environnementales. Des chercheurs et des économistes, inquiets de l’épuisement des ressources naturelles, ont commencé à repenser les modèles de production et de consommation linéaires traditionnels. Ils ont proposé un système où les déchets deviennent des ressources, inspiré par les cycles naturels.

L’idée a gagné en popularité avec l’avènement des préoccupations écologiques mondiales. Des pionniers comme Walter Stahel et Michael Braungart ont joué un rôle fondamental dans la diffusion de ces concepts. Aujourd’hui, l’économie circulaire est un pilier central des stratégies de développement durable.

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les origines historiques de l’économie circulaire

L’économie circulaire trouve ses racines dans les années 1970, période marquée par des crises énergétiques et environnementales. Les économistes britanniques David W. Perce et Kerry R. Turner ont été parmi les premiers à introduire le terme ‘économie circulaire’ dans le débat public. Leur objectif : créer un modèle économique visant à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets.

David W. Perce et Kerry R. Turner ont ainsi posé les bases d’une réflexion essentielle sur la gestion des ressources. Leur approche repose sur plusieurs principes fondamentaux :

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  • La réduction des déchets à la source.
  • Le recyclage des matières premières.
  • L’optimisation de la durée de vie des produits.

Ces concepts ont trouvé un écho particulier en réponse aux préoccupations croissantes liées à l’environnement et au développement durable. Ils ont inspiré de nombreux autres chercheurs et praticiens, qui ont progressivement intégré ces idées dans des modèles économiques concrets.

L’impact de ces théories a été amplifié par des initiatives telles que le rapport Meadows de 1972, intitulé ‘The Limits to Growth’, qui alertait déjà sur les dangers de la croissance économique illimitée basée sur une utilisation linéaire des ressources. En plus de Perce et Turner, des chercheurs comme Walter Stahel ont aussi contribué à populariser l’économie circulaire, en mettant l’accent sur la nécessité de prolonger le cycle de vie des produits et de réutiliser les matériaux de manière efficiente. Ces idées continuent de façonner les politiques de développement durable à travers le monde.

les théories fondatrices et leurs auteurs

Parmi les théories fondatrices de l’économie circulaire, le concept Cradle to Cradle occupe une place de choix. Développé par le chimiste allemand Michael Braungart et l’architecte états-unien William McDonough, ce modèle propose de repenser la manière dont les produits sont conçus, fabriqués et recyclés. L’idée centrale : chaque produit doit être conçu pour être entièrement réutilisable ou biodégradable, éliminant ainsi la notion de déchet.

les principes du Cradle to Cradle

  • Utilisation de matériaux non toxiques et recyclables.
  • Conception de produits facilement démontables.
  • Incorporation de processus de production énergétiquement efficaces.

Le C2C Product Innovation Institute attribue des certifications aux entreprises respectant ces principes. Par exemple, la firme suisse Rohner produit un tissu biodégradable certifié Cradle to Cradle.

Un autre acteur majeur de l’économie circulaire est la Fondation Ellen MacArthur. Fondée en 2010 par la navigatrice britannique Ellen MacArthur, cette organisation œuvre pour promouvoir et accélérer la transition vers une économie circulaire à l’échelle mondiale. La fondation collabore avec des entreprises, des gouvernements et des institutions académiques pour développer des solutions innovantes.

L’économie circulaire bénéficie du soutien de nombreuses institutions européennes. La Commission européenne a adopté des règlements en matière d’écoconception en octobre 2019, tandis que le Parlement européen soutient activement les initiatives en faveur de ce modèle économique.

les concepts clés de l’économie circulaire

L’un des concepts phares de l’économie circulaire est l’économie de fonctionnalité. Ce modèle économique privilégie l’usage d’un produit plutôt que sa propriété. Par exemple, Michelin propose à ses clients de payer pour les kilomètres parcourus sur leurs pneus, plutôt que pour les pneus eux-mêmes. Cette approche incite les fabricants à maximiser la durée de vie des produits, réduisant ainsi l’empreinte environnementale.

Un autre concept central est la refabrication. Pratiquée par des entreprises comme Renault, PSA, Volkswagen, Volvo, AW Europe et Caterpillar, la refabrication consiste à restaurer des composants usagés pour leur donner une nouvelle vie. Non seulement cette pratique prolonge la durée de vie des produits, mais elle réduit aussi la demande en matières premières et l’énergie nécessaire à la production de nouveaux composants.

L’écoconception est aussi un pilier de l’économie circulaire. La Commission européenne a adopté des règlements en octobre 2019 pour encourager les entreprises à concevoir des produits plus durables et plus faciles à recycler. Cette approche vise à minimiser l’impact environnemental dès la phase de conception, en optimisant l’utilisation des ressources et en réduisant les déchets.

Des entreprises comme Xerox et Philips se distinguent par leur engagement dans la refabrication d’équipements, respectivement des imprimantes et des équipements médicaux. Ces initiatives démontrent que l’économie circulaire peut s’appliquer à divers secteurs industriels, offrant des solutions viables pour un développement plus durable.

économie circulaire

l’évolution et l’adoption de l’économie circulaire dans le monde

L’Union européenne joue un rôle moteur dans la promotion de l’économie circulaire, intégrée au cœur du Pacte vert. Ce plan ambitieux vise à transformer le modèle économique européen pour qu’il devienne plus durable et résilient. La Commission européenne a ainsi mis en place une série de mesures et de régulations pour encourager les entreprises et les consommateurs à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

L’Agence européenne pour l’environnement soutient cette transition en fournissant des données et des analyses précieuses. Ces informations permettent de suivre les progrès réalisés et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations. Eurostat se distingue par son analyse des flux de matières, fournissant des statistiques essentielles pour comprendre l’impact réel des initiatives en matière d’économie circulaire.

En France, des personnalités comme Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et les co-auteurs du rapport sur la TVA circulaire, Emmanuelle Ledoux et Emery Jacquillat, jouent un rôle clé. Leur travail vise à évaluer l’impact d’une fiscalité incitative sur le développement de pratiques circulaires, notamment en encourageant le recyclage et la réutilisation des matériaux.

Le Parlement européen soutient activement les initiatives législatives en faveur de l’économie circulaire. Des mesures telles que la réduction de la production de déchets, la promotion de l’écoconception et l’encouragement de la réutilisation des matériaux sont au cœur des débats. Ces actions visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à diminuer la dépendance aux matières premières, tout en stimulant l’innovation et la croissance durable.